Pour être honnête je n’aime pas trop ce terme d’ « éducation positive » qui veut maintenir tout et rien dire. Utilisé à tord et à travers, certains se cantonnent à l’associer simplement au fait de donner des friandises à tout va. Certains proclament utiliser les méthodes positives car ils donnent parfois des friandises.
Alors je vous arrête tout de suite : non, être en méthodes positives ne signifie pas juste donner des friandises au chien. Et ce n’est pas parce qu’un éducateur en donne, qu’il est en méthodes positives. A vous de bien vous renseigner sur les méthodes utilisées, lire les présentations, regarder les formations suivies etc… Attention aussi à ceux utilisant ce terme afin d’alpaguer des clients, dupant ainsi de nombreuses personnes, oui il y en a ! Méfiez-vous. En méthodes positives nous n’utilisons pas la violence.
Education positive = bisounours donnant tout le temps des récompenses alimentaires ? Loin de là !
Tout d’abord, l’éducation positive c’est :
- Avant tout le fait de renforcer des comportements que l’on désire voir se reproduire. Montrer au chien ce que l’on souhaite au lieu de simplement le réprimander sur ce que l’on ne veut pas. C’est le Guider, l’Encourager, le Féliciter.
L’aider à prendre de meilleurs décisions par lui même. Lui laisser le temps de réfléchir afin de proposer des comportements plus adéquates (ceci l’aidant à la prise d’initiative et donc dans son développement cognitif).
- C’est aussi respecter le bien être physique et psychique du chien. L’éduquer et non le dresser ou le mater.
Ne pas le faire travailler en état de stress ou de peur mais aider à faire diminuer sa zone d’inconfort. Essayez donc de faire faire des multiplications à un arachnophobe, celui ci entouré par des araignées , et voyez s’il parvient à se concentrer, à réfléchir et à répondre. Pour le chien c’est la même chose, en état de stress ou de peur, les émotions prennent le dessus et le chien n’est plus en état de réfléchir. En Éducation Positive nous veillons donc à respecter sa zone de confort afin d’obtenir un apprentissage optimal.
- Être en méthodes positives c’est aussi Analyser, Réfléchir, Établir des pistes de travail, Se remettre en question, ajuster notre plan en fonction du chien en face de nous, chercher d’autres pistes, s’adapter.
Puis, non ! Nous ne donnons pas constamment des friandises à nos chiens. Nous pouvons récompenser de bien d’autres manières (à retrouver dans un futur article sur les différentes récompenses) : nous allons le féliciter à la parole, l’encourager, indiquer des comportements que l’on souhaite grâce à notre corps, à la longe, à la voix etc.
Donner constamment des friandises je ne suis pas pour non plus. Mais dans certains cas cela peut être bien utile afin de recréer une association positive à certains stimuli.
Positive = laxiste ?
Alors il y a aussi ce que j’appelle des extrémistes positifs, mais comme dans tout je trouve que les extrêmes ne sont jamais bons. Je reste persuadée qu’il est important d’établir un cadre et des règles, de ne pas laisser nos chiens tout faire, ni se gérer constamment entre eux. Il faut savoir intervenir et/ou arrêter des interactions quand c’est nécessaire sans pour autant utile d’en venir à des sanctions physiques douloureuses (hormis cas urgent).
On peut tout à fait punir un chien sans le heurter physiquement (comme par exemple le retrait d’un privilège) puis la perception d’une punition est propre à chaque chien selon sa sensibilité.
Et il est bien évidemment possible d’éduquer ou rééduquer tout type de chien en méthodes positives, même des chiens dits « difficiles » ou « agressifs », bien que certains nous jure l’inverse. J’ai moi même un chien loup avec son petit tempérament et je n’ai nul besoin de la « dominer » ou d’être la « femelle alpha de la meute » pour l’éduquer. Par contre il me faut de la patience, beaucoup de patience ! J’avoue avoir légèrement envie de la taser parfois (si, faut l’avouer des fois c’est tentant) mais comme le dit ci bien Isaac Asimov « la violence est le dernier refuge de l’incompétence » et les potentielles séquelles sur son psychique et notre relation me ravisent !
En fin de compte, tout est une question d’éthique, où nous nous plaçons, quelle limite sommes nous prêts à franchir. Qu’attendons nous de notre relation avec notre chien. Quel rapport avons nous à l’animal… Toutes ces questions sont propres à chacun, à nous de faire notre choix.
Mais si ce qu’on vous dit résonne faux en vous, que les techniques employées ne sont pas cohérentes avec vos valeurs… Ecoutez vous !
Woufement, 🐾
Océane Canitopia – Éducation Éthique, Moderne et Bienveillante